La crise écologique nous concerne tous. Il est donc grand temps d’affronter les problèmes environnementaux. C'est la raison pour laquelle le Musée de la communication a lancé au printemps 2020 le projet Planetopia, afin de créer un espace pour le changement global.

Le but: rassembler des initiatives, des idées et des êtres humains. C'est ainsi que, avant et durant l'exposition temporaire, de nombreuses actions ont été organisées pour lesquelles le Musée fait office de plateforme. En même temps, d'importants processus internes au musée ont été initiés. Le dialogue en constitue toujours le cœur. 

Le message central: chaque mesure compte. L'important est de passer de la parole aux actes. Et le meilleur moment pour agir, c'est aujourd'hui.

Chercher des solutions ensemble, oser expérimenter et ne jamais lâcher le sujet: l'action durable est un processus continu d'apprentissage et de négociation.

Pour commencer à agir, nous devons admettre que, sur certains thèmes, il n'existe pas de solutions qui font l'unanimité. La quête d'un comportement écologiquement parfait est parfois semée d'embûches. Pour réussir ce parcours, il suffit peut-être de commencer par un point.

Si nous voulons un dialogue, nous devons lui réserver un espace: de la place, du temps et des gens qui écoutent.

L'authenticité est la clé de toute discussion sérieuse et efficace. Cela implique aussi de révéler ses propres insuffisances et contradictions. 

N'ayons pas peur des petites foulées. Le changement commence toujours par un premier pas. 

L'exposition «Planetopia – place au changement mondial» est ouverte au public du 12 novembre 2022 au 23 juillet 2023. Au total, elle a été fréquentée par 47 000 personnes qui lui ont consacré une heure en moyenne.

En plus de contenus informatifs sur les différents domaines thématiques, elle propose également de nombreuses activités ainsi que des offres de médiation directe. Nos communicateurs et communicatrices lancent divers défis: Combien de données peux-tu effacer spontanément de ton téléphone portable? Oses-tu manger des insectes? Quelle loi environnementale autoproclamée appliqueras-tu?

Comment réalise-t-on une exposition écoresponsable? Notre but est d'utiliser le moins possible de matériel neuf. De ce fait, nous avons collaboré pour la scénographie avec Offcut, une organisation suisse qui collecte et revend des matériaux de récupération et d'occasion.

Emballages en carton de Vespas, cloisons de stands d'exposition, meubles provenant de plateformes de seconde main: 90% du matériel et des appareils utilisés sont de la récupération! Une étiquette verte en indique la provenance en toute transparence. Nous mettons également un point d'honneur à réintroduire un maximum de matériel dans le circuit au moment du démontage.

Ce qui nous a surpris: la récupération coûte tout aussi cher que du matériel neuf. Il faut en effet consacrer du temps à la recherche, au stockage et à la mise à disposition d'articles de seconde main.

Le projet Planetopia était à bien des égards également une terre inconnue pour l'équipe du musée: nous devions traiter de l'un des thèmes les plus brûlants de notre époque et prendre position. Nous demandons d'agir et ne nous contentons pas de transmettre des informations. Nous avons réfléchi: comment un musée peut-il s'engager sur le plan sociopolitique? 

Nous avons conçu des ateliers sur la mode et l'économie circulaire, organisé des rencontres et des discussions, stimulé l'échange d'expériences. Tout cela n'était pas uniquement enrichissant pour le public, mais également pour nous-mêmes. Nous avons vécu beaucoup d'expériences!

Les quatre secteurs principaux de l'exposition sont consacrés à des sujets de tous les jours ayant une grande influence sur l'environnement: vêtements, habitat, mobilité et alimentation. Ceux-ci s'inscrivent dans les deux thèmes génériques de la biodiversité et du changement climatique.

Les visiteurs se déplacent sous un ciel de T-shirts blancs, traversent les 46 mètres carrés de surface habitable moyenne par personne en Suisse, actionnentun téléviseur avec console de jeux depuis leur vélo d'appartement et déambulent au milieu d'étagères remplies de denrées alimentaires telles que des bâtonnets de poisson, des pommes ou un substitut de viande hachée végétalienne.

Des informations de fond et des astuces concrètes sont dispersées un peu partout. Ils peuvent aussi transmettre leurs propres suggestions et échanger des connaissances avec d'autres visiteurs et les communicatrices et communicateurs qui les transmettront à leur tour. 

Une question nous tenait tout particulièrement à cœur: comment notre musée pourrait-il devenir plus écologique? Afin d'en discuter avec l'ensemble du personnel, nous avons créé le concept de réunion «Planet MfK»: quatre fois par an, toute l'équipe se réunit durant 45 minutes. De nombreuses idées jaillissent en ces occasions: des panneaux pour éteindre les lumières aux haies pour petits animaux en passant par le déplacement de la collection d'arts graphiques au sous-sol plus approprié et la vision d'une installation solaire sur le toit. Depuis l'instauration de ces réunions, un collaborateur ne prend plus que des douches froides. 

Nous conserverons «Planet MfK» comme espace de discussion sur les questions internes: finalement, il faudra bien continuer à agir après le projet. Notre musée est en effet encore loin d'être totalement écologique. Et nous devons vivre avec la réalité avérant que nous n'atteindrons sans doute jamais la neutralité climatique.

Afin d'établir la vision du musée en tant que plateforme, nous avons lancé un programme de dialogues. Celui-ci comprend notamment des pop-ups sur le marché de Langnau, sur le Playground d'Adrianos dans la gare de Berne et à la piscine de Reiden. Sur place, nous abordons beaucoup de gens et écoutons surtout ce qu'ils ont à nous dire. Au cours de l'été 2021, nous avons également passé deux week-ends au col de la Furka pour interroger les gens sur la fonte des glaciers.

L'exposition comprend par ailleurs deux grandes zones d'ateliers, avec des coussins, des tables et des chaises ainsi que des panneaux et des parois sur lesquels les visiteurs peuvent écrire. Le Musée met ces espaces à disposition pour ses propres animations et des événements externes. De cette manière, nous créons aussi physiquement un espace dédié au changement mondi

Planetopia aurait été impossible sans un esprit d'équipe très développé, une collaboration intensive et le soutien actif de nombreuses personnes engagées. Un grand merci à elles et à eux tous! 

D'abord, il y eut l'envie d'inciter les gens à agir. Durant les préparatifs au cours de l'été 2020, une idée est née d'un jeu de mots: «Weltwandelsabkommen» («accords sur le changement mondial»), des accords qui pourraient être conclus pendant l'exposition.  

Un guichet a été bricolé à partir de matériel de récupération et nous avons produit des certificats dûment estampillés avec des cartons d'emballage. Notre «agence» a d'abord été installée sur l'esplanade du musée puis déplacée à différents endroits. Finalement, elle s'est transformée en une piste numérique dans l'exposition: sur quatre écrans, les visiteurs sont interrogés sur leur comportement au quotidien et un engagement de changement leur est ensuite proposé. Jusqu'à la fin de l'exposition, 500 signatures manuscrites et 10 000 accords numériques nous sont parvenus.

Que diriez-vous de conclure vous aussi un accord sur le changement mondial?

Souhaitez-vous ouvrir une agence pour les accords sur le changement mondial?  

Vers le guide (PDF)

Conception
Alexandra Heini, Mia Hofmann, Christian Rohner, Hannes Saxer, Ulrich Schenk

Design et programmation
Grafikatelier Hannes Saxer, Jean First

Textes
textatelier.ch, Musée de la communication

Traductions
Translingua

Vidéos
Diaz Guler, Guido Henseler, Stefan Käsermann, Luis Schneuwly

Planetopia – Place au changement mondial
© Musée de la communication
13.11.2022–23.7.2023

Contact
Courriel

Le Musée de la communication est une fondation de Swisscom et de la Poste suisse.